Lise & moi. Savourer sa liberté

Publié le 07/05/2015 par Jasmine Viguier
Lise et moi
Catégorie

Installée à Vertou à proximité de Nantes, la librairie généraliste Lise & moi accueille ses clients du mardi au dimanche dans un bel espace chaleureux depuis tout juste un an. Avec elle, ce sont huit librairies au total qui auront ouvert leurs portes en 2014 dans la région des Pays de la Loire.

Début d’après-midi calme et ensoleillé chez Lise & moi, située en plein bourg de Vertou, face à la boulangerie et à proximité de la place de l’Église. On prend le temps de découvrir les rayons – agréablement fournis – de cette nouvelle librairie créée par Marion Legrand et Anne-Lise Potet.

Libraires de formation, les deux jeunes femmes se sont rencontrées à l’espace culturel Leclerc d’Orvault, où la première s’occupait du rayon jeunesse tandis que la seconde était responsable du rayon littérature.
Discussion autour d’un café avec deux libraires dynamiques et volontaires :

Comment est né le projet d’ouvrir votre librairie ?
Tout a commencé au restaurant un soir d’hiver 2011. On s’est dit : « On y va ! » Notre chance était d’allier des compétences complémentaires à une envie d’indépendance. À partir de là, tout s’est enchaîné, même si ça a pris du temps. Il nous a fallu deux ans pour monter le projet, mais c’est aussi parce que nous avons volontairement tout fait nous-mêmes, jusqu’au choix du bois pour les meubles ! On n’ouvre une librairie qu’une fois dans sa vie, alors il fallait que ce soit exactement ce que nous avions en tête.

Pourquoi la ville de Vertou ?
Nous avons très vite écarté Nantes où il y a déjà de très bonnes librairies pour chercher en périphérie, là où il n’y avait pas de livres en dehors des centres commerciaux.
Et puis nous voulions un lieu où l’on pourrait acheter un livre en même temps que l’on va acheter son pain où son journal. Une étude de marché nous a confirmé que cette attente existait à Vertou et, après quelques mois, nous avons eu la chance de trouver ce local, offrant près de 80 m2 et un espace au sous-sol permettant d’envisager des animations.

Comment s’est préparée l’ouverture, prévue en juin 2014 ?
On ne dormait pas beaucoup (rires). On avait aussi pas mal d’inquiétudes forcément... et puis on travaillait énormément. On a tellement travaillé qu’à l’ouverture finalement tout a été facile. On a fait le choix de constituer notre fonds sans office, titre par titre, à partir des catalogues d’éditeurs.
La librairie a ouvert avec 8 000 références, dont près de la moitié en littérature jeunesse. Aujourd’hui, elle propose près de 14 000 titres. Le stock est important, mais ça fait partie des débuts. On a besoin de tester les choses parce qu’on ne connaît pas encore bien sa clientèle.

Quels ont été les retours des clients ?
Nous avons eu, dès le départ, un très bon accueil des Vertaviens. Ça nous a beaucoup portée. En un mois nous avions déjà 500 clients fidélisés. Le bouche à oreille a beaucoup fonctionné.
Et pour l’anecdote, quelques jours après l’ouverture, une cliente a annulé sa commande chez Amazon pour venir la passer chez nous. On a raison de dire que mettre des livres où il n’y en a pas est une réelle alternative aux sites de vente en ligne.

Vous avez très vite mis en place des animations. Cela faisait partie de votre projet de départ ?
Oui, nous voulions que la librairie soit un lieu où les gens puissent se retrouver et échanger. Nous avons invité des auteurs comme Sylvain Coher pour des apéros littéraires. Nous proposons régulièrement des conférences philo, des ateliers pour les enfants, des après-midi jeux en partenariat avec la ludothèque... beaucoup de choses en fait !

Comment envisagez-vous l’avenir ?
Tout pareil ! En prenant soin de ce que nous avons mis en place. En réalité, nous sommes encore dans la dynamique du commencement où l’on savoure la liberté de pouvoir affirmer ses choix.

Cet article est lié à