En résidence à Marseille en janvier-février 2015, l’écrivain Martin Page et le graphiste Samuel Jan reviennent avec une fiction numérique, Emma et la nouvelle civilisation, qui doit paraître d’ici septembre.
À l’origine, le désir d’inventer quelque chose à quatre mains les conduit à répondre à l’appel à projet pour une résidence d’écriture numérique organisée par La Marelle avec les éditions Le Bec en l’air et Alphabetville.
« L’idée était de faire un livre qui n’existe que sur support numérique, pour lequel la déclinaison papier n’aurait aucun sens, explique Martin Page. Nous voulions aussi que le résultat soit à la fois limpide et passionnant, en évitant le côté trop “expérimental”. »
Emma, le personnage du récit, est une vieille dame touchée par les difficultés de l’âge. Mais au lieu d’y voir une tragédie, elle se met dans l’idée d’apprendre à utiliser sa vieillesse. « Nous avons travaillé dans un va-et-vient constant. J’ébauchais par écrit quelques scènes, puis Samuel concevait leur animation qui amenait parfois à modifier le texte... »
Habitué à collaborer avec des illustrateurs ou des artistes comme Quentin Faucompré, Martin Page reconnaît que la malléabilité propre au numérique rend les interactions plus faciles, mais sans pour autant changer sa façon de travailler. « En revanche, c’est une expérience qui me fortifie dans l’idée qu’il ne faut surtout pas hésiter, en tant qu’écrivain, à aller partout. »
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