Magali Brazil, programmatrice

Publié le 19/08/2020 par Patrice Lumeau
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Si Magali Brazil est aujourd’hui programmatrice de la Maison de la poésie à Nantes, ce n’est pas en suivant un cursus classique du style responsable de projet culturel.

Après des études littéraires, elle a pu bénéficier d’une formation d’un an aux métiers de l’édition (Cecofop). Par ce biais, elle avait déjà mis un pied dans la porte : elle a commencé à développer un réseau qui l’a amenée à travailler avec les professionnels du livre. Puis une rencontre déterminante l’aspire vers la poésie contemporaine. Magali Brazil bénéficie alors d’un emploi jeune qui la fait entrer à la Maison de la poésie de Nantes. Une fois dans la structure elle développe une passion (jamais démentie depuis) pour le champ de la création poétique. Cette passion qu’entretient Magali avec militantisme se confond avec la vie, c’est « un outil de développement personnel ».

Pour ce métier, l’essentiel n’est pas d’abord le savoir faire, mais la passion. Au départ Magali est chargée d’appliquer la programmation établie par le comité d’administration. Son travail en bonne harmonie au sein de la structure l’amène naturellement à diriger progressivement la programmation. Définir une programmation culturelle demande un travail conséquent en amont, à savoir une veille permanente de l’actualité du monde de la poésie, être sans cesse à l’affût des auteurs émergents, des parutions éditoriales, de l’actualité des auteurs confirmés. Il s’agit de couvrir les vastes champs de la création poétique. La programmation a la double exigence de mettre en évidence les auteurs importants (tout en tenant à distance – autant que possible – ses seuls coups de coeur) et de trouver son public le plus large.

En ce sens, Magali Brazil est investie d’une lourde responsabilitĂ© : le choix qu’elle Ă©tablira vaut acte artistique et politique. Ajoutons Ă  ce choix dĂ©licat la nĂ©cessitĂ© de ne froisser aucune susceptibilitĂ© (institutions, auteurs, Ă©diteurs), et l’on comprendra la nĂ©cessitĂ© de faire parfois quelques concessions. Les Ă©vĂ©nements d’une saison vont du festival phare MidiminuitpoĂ©sie Ă  la quinzaine de lectures publiques, auxquels il faut ajouter les rĂ©sidences d’auteurs. Il faut aussi compter les Ă©vĂ©nements organisĂ©s avec des institutions et des Ă©coles. Cette multitude d’actions doivent suivre le fil rouge de la saison dĂ©finie en amont par la programmatrice qui, pour rester au diapason, ne mĂ©nagera pas son temps personnel : il faut aussi lire, lire et lire de la poĂ©sie, et se dĂ©placer sur de nombreux Ă©vĂ©nements culturels. Aujourd’hui le mĂ©tier Ă©volue avec les pratiques d’écriture qui se jouent des disciplines artistiques. De plus en plus, les formes des textes sont transversales (arts plastiques, musique, danse…), et cette nouvelle manière de travailler la langue nĂ©cessite de s’adapter Ă  leur diffusion. 


Formations

Bac+2

• DUT Information communication, option métiers du livre – IUT de La Roche-sur-Yon

Bac+3

• Licence Lettres modernes, spécialisation métiers du livre – Université de Nantes
• Licence professionnelle Gestion de projets et structures artistiques et culturels – IUT d'Angers
• Licence professionnelle Communication et valorisation de la création artistique – Issoudun, Nancy, Toulon

Bac+5

• Master Direction de projets ou établissements culturels – Université d'Angers
• Master Spectacle vivant, gestion de projets culturels – UCO Angers