Travailler avec l’ailleurs anime les gens du livre des Pays de la Loire. C’est parfois leur raison d’être. Il s’agit tout aussi bien d’aller consulter l’étranger que de l’inviter pour le découvrir.
De ce va-et-vient, de ces échanges naissent des expositions, des livres, des poésies, des dessins, des festivals, des amitiés… Car l’Autre, cet étranger, que nous bardons parfois de clichés, est une richesse, une richesse faite de diversités, complexités, nuances, talents. Pour franchir le pas, la langue apparaît comme une porte que traducteurs et interprètes s’emploient à ouvrir pour nous. Ils sont sur le terrain, dans les voyages, dans les festivals. L’interprète s’engage physiquement, monte sur scène. L’éditrice polyglotte livre des univers qui nous resteraient inconnus sans cet art de découvrir des auteurs. Certaines structures participent, chacune à leur façon, à cette découverte de l’autre.
La création poétique étrangère est profondément nourricière. La création littéraire venue d’ailleurs nous confronte, nous tend un miroir. Les poètes, écrivains, invités pour une résidence ou lors d’un festival, témoignent de cette vitalité. « Une résidence ravive les sens », confie une auteure nantaise suite à son expérience québécoise. Quoi de mieux que de vivre le pays ? Les libraires embarqués au festival du livre de Montréal rentrent les bras chargés de livres et d’envies de partager leurs découvertes.
La culture se construit avec cette force, la curiosité face au monde. S’ouvrir et recevoir. Dans échanger s’entend changer.