🚨 Culture en Crise 🚨

Des marionnettistes médiateurs du livre autour du Kiosque Facile à Lire

Publié le 17/12/2018

Entretien avec les marionnettistes Elise Carville et Tissia Montembault de la BIM, Brigade d’Intervention Marionnettique proposée par la Cie amiénoise Car A Pattes.
Propos recueillis par Jean-Luc Jaunet.

 

La BIM au complet réunit 5 marionnettistes utilisant des marionnettes portées. Elise, Tissia et Daphné constituent l’antenne nantaise de l’équipe engagée dans le projet Kiosque.  

Tout a commencé lorsque Emmanuelle Morice, Responsable du Service Culture/Publics empêchés de la Ligue de l’Enseignement des Pays de la Loire, à la recherche d’une médiation de qualité pour animer les présentations du Kiosque dans les établissements pénitentiaires, les a contactées lors du Festival de spectacle de rue de Chalon-sur-Saône. Séduite par leur capacité à improviser, à entrer en relation avec les gens rencontrés, elle leur a donné carte blanche, avec un seul impératif : amener les livres aux gens et amener les gens aux livres.

S’en est suivi pour la BIM un intense travail de préparation, d’invention de « petits outils », canevas divers, avec le meuble-kiosque et une sélection d’ouvrages. Des rencontres ont aussi eu lieu avec les coordinatrices culturelles de la FAL, chacune présentant son lieu de travail, ainsi qu’une visite de la Maison d’Arrêt de Nantes.

 Et puis ont commencé les déambulations avec le meuble-kiosque dans tous les établissements pénitentiaires de la Région (celui de Laval reste à visiter). Une expérience particulièrement forte et marquante pour tous : détenus, mais aussi surveillants et... marionnettistes. Circulant dans tous les espaces de la prison ; s’autorisant toutes les libertés, chantant, dansant ; suscitant un contact vivant et ouvert avec les livres de diverses manières (jeux, humour, échanges libres en individuels ou en groupe, etc.) ; faisant du kiosque un espace chaleureux de convivialité, les grandes marionnettes portées ont surpris, réjoui, ému… et ont parfaitement honoré leur contrat : chaque fin de journée, les kiosques étaient vides.

Avec les livres, c’est aussi de la joie qu’ont fait entrer La Comtesse, Eglantine et John, et elles et lui ont grande envie de poursuivre, enrichis par ce qu’ils ont vécu dans les prisons.  

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