Hervé Moëlo travaille au CRV (Centre de Ressources lecture-écriture de la Ville de Nantes), espace de formation et d’animation pensé pour accueillir toute personne souhaitant créer un pont entre l’écriture et les enfants – enseignants, animateurs, parents, bénévoles d’associations…
Le rôle de médiateur d'Hervé Moëlo l’amène à animer des ateliers d’écriture de terrain avec les écoliers. Les projets d’écriture proposés aux écoles sont menés ensuite avec plusieurs classes. Cette année, le projet intitulé « L’Observatoire de la ville » mené avec 3 écoles primaires et 6 classes de CM1-CM2 donne lieu à un certain nombre de sorties scolaires en vue d’explorer la ville à travers l’observation des passants, des paysages, de ce qui l’anime.
En amont de ses interventions, Hervé Moëlo porte un regard d’expertise sur ce qui se fait en direction des écoles, concernant la lecture et l’écriture ; il fait ensuite des propositions en matière d’éducation artistique et culturelle (l’EAC).
La stratégie d’écriture qu’il a développé au fil du temps est celle de l’écriture de terrain, l’écriture du dehors : « Sortir l’écriture de son enclave culturelle et sortir pour écrire, ce sont deux éléments importants. Le fait d’être dehors, de se déplacer, d’avoir des consignes d’observation, c’est précis et c’est démocratique, ça plaît beaucoup aux enfants qui n’ont pas l’habitude d’écrire. Dans un premier temps il y a juste à observer. L’écriture plus narrative vient après. Les situations d’écriture en classe sont assez factices parce qu’il faut écrire à partir de rien. » Dessins, écriture de terrain et développement textuel sont autant d’étapes qui guident chaque projet.
Donner une forme éditoriale finale à toute la production des enfants fait partie des impératifs ; l’écriture est prise dans un tout, on lui cherche un format, un support, on pense à la question des lecteurs : « Il faut que les enfants puissent découvrir toutes les facettes de l’écriture, qu’ils soient en capacité de s’en représenter au mieux la chaîne. »
Celui qui ne se lasse pas de cultiver cette écriture du dehors, conclue : « Avec les enfants, je porte plus d’attention à ce qu’ils expriment, qu’à ce qu’ils vont écrire au final. C’est le geste, l’activité qui compte. Ce qui m’importe c’est qu’ils utilisent l’écriture de quelque manière que ce soit. On est à leur écoute, à l’écoute du type de regard qu’ils vont choisir de porter. »
Le parcours d'Hervé Moëlo : après une maitrise de Lettres Modernes, Hervé Moëlo travaille pendant cinq ans au sein de l’AFL (Association française pour la lecture) à Paris, association constituée par des chercheurs en pédagogie en lecture écrite. « J’ai tout appris là-bas : j’écrivais des articles pour leur revue, je faisais de la formation, de la promotion de logiciels de lecture ; j’ai participé à de nombreux stages et formations et j’ai beaucoup été amené à me rendre dans les écoles (primaires)... Le CRV de Nantes a été créé à partir du travail et des idées de l’ALF. Quand le poste a été vacant, j’ai postulé. »
En résonance avec sa thèse portant sur l’écriture de terrain en ethnologie, Hervé Moëlo met en pratique ces concepts à travers l’animation ; il occupe aussi les fonctions de formateur et de directeur du CRV.
Formations
Il existe une formation très ciblée pour devenir animateur.trice socio culturel.le
http://www.orientation-paysdelaloire.fr/donnees/parcours-formation/10253
Le master de médiation culturelle et communication internationale couvre quant à lui un champ beaucoup plus vaste dans l’univers de la médiation culturelle :
https://alliance-europa.eu/fr/master-mediation-culturelle-et-communicat…