Julien Baudet, Photograveur

Publié le 11/05/2015 par Élisabeth Sourdillat
Photograveur
Catégorie

Julien Baudet est photograveur. Il a rejoint les Éditions MeMo en 2001, qui ont à l’époque fait le pari de créer un poste pour l’embaucher. Les livres de cette maison d’édition ont en effet besoin d’un suivi de photogravure très pointu avant l’étape d’impression, afin de respecter au mieux les couleurs des dessins originaux imprimés sur le fameux papier bouffant qu’elle utilise et qui fait sa marque de fabrique.

Technicien du livre, le photograveur assure que l’imprimeur pourra produire le rendu le plus proche des originaux. Ses missions sont très variables.

Dans les projets de restauration de livres anciens, il détermine comment reproduire le livre, analyse les contraintes et les coûts, en fonction du tramage de l’image, des délais impartis... C’est donc un travail qui peut durer plusieurs mois (jusqu’à neuf pour les 24 tout petits livres d’Élisabeth Ivanovsky).

Pour les livres inédits, il collabore avec les auteurs afin d’adapter leurs couleurs et techniques, et ainsi les imprimer le plus fidèlement possible.

De compositeur claviste à photograveur, son parcours illustre les mutations d’un métier :
À seize ans, il est devenu apprenti à l’École du Livre de Nantes, un centre d'enseignement professionnel préparant aux différents métiers de l’imprimerie. Il en est sorti à dix-neuf ans avec un CAP de compositeur claviste.

Le compositeur avait alors pour mission de traiter et de mettre en forme typographique les textes destinés à l'impression (les textes étaient encore saisis au plomb). Ils étaient ensuite transmis au photograveur chargé d'assembler textes et images, puis de donner des films à l’imprimeur qui gravait les plaques pour l’impression.

Ce métier de compositeur claviste était alors déjà en voie de mutation et Julien Baudet s’est vite rendu compte que son diplôme « ne valait plus grand- chose ». Nous sommes à la fin des années 1980. La PAO Macintosh était arrivée et l'École du Livre ne l'y avait pas formé. Ce n’est qu'après une formation supplémentaire qu’il trouvera facilement de l'emploi dans des entreprises spécialisées de la région en devenant photograveur.

Aujourd’hui, c’est l’imprimeur qui mène à bien toutes ces opérations, et la photogravure est à son tour menacée de disparaître comme spécialité.


Se former en région aux métiers de l’imprimerie ?
Grafipolis
Le secteur des industries graphiques a vécu ces dernières années d’importantes mutations. Résolument tournée vers l’avenir, l’École des métiers de l’imprimerie propose de nombreuses formations, dont :
• le bac pro façonnage de produits imprimés, routage ;
• le bac pro production graphique (opérateur prépresse/PAO) ;
• le bac pro production imprimée et le BTS communication et industrie graphique.