Du recyclage à la mutualisation d'informations autour des initiatives en faveur de nouveaux comportements, présentation de quelques principes fondateurs de Recylivre.
Créer de nouvelles ressources pour les structures donatrices
Nous nous déplaçons gratuitement chez les particuliers de la métropole nantaise à partir de 50 livres, service que nous proposons aussi aux bibliothèques dans le cadre de leur désherbage, aux collectivités, aux entreprises, aux associations qu’elles soient caritatives et sociales, ressourceries ou orientées vers la culture. Pour une part, ces associations arrivent à les revendre dans leur boutique physique pour créer et développer de la ressource. Mais malheureusement, elles ont parfois du mal à les écouler. Avant, ces livres partaient au pilon et au recyclage. Nous, nous intervenons juste avant, en proposant un nouveau circuit de distribution : internet. Cette mise en ligne signifie une traçabilité des livres, de leur provenance et de leur vente. Si une association nous donne 5 000 livres, quelques mois plus tard nous faisons un bilan avec eux, et nous leur reversons environ 30 centimes par livre vendu ce qui leur permet de générer de nouvelles ressources pour soutenir de nouveaux projets.
Le principe de reversion
L’ensemble des livres récoltés est inventorié grâce à un logiciel développé en interne qui nous permet de savoir si un livre est vendable ou pas à partir de nombreux paramètres comme l’état, le contenu, le tirage, la date de parution, l'auteur, etc. Les livres sont ensuite transmis à Ares service, où 20 personnes en insertion travaillent sur la réception, le stockage (500 000 livres y sont stockés) et la préparation des envois des ventes en ligne. Sur chaque commande reçue, 10 % net sont reversées à des associations qui travaillent sur l’accès à la culture et la préservation écologique. Par exemple, l'association nationale Lire et faire lire a pu bénéficier de 25 000 € de reversion en 2015 ; depuis peu, en Pays de la Loire, un partenariat s’est mis en place avec Mobilis, dont le but est de créer un fonds de dotation afin de soutenir des projets en faveur du livre et de la lecture dans la région.
Insertion toujours
Pour le recyclage des livres invendus ou invendables, nous travaillons à Nantes avec des chantiers d’insertion qui traitent la collecte et le tri, et qui revendent ensuite cette matière à des papetiers locaux. Cette démarche locale nous permet de travailler dans un cercle vertueux.
Nous sommes 14 salariés sur le territoire national, plus les postes d’insertion directe qui regroupent une vingtaine de personnes. Dès le début, David Lorrain, le fondateur, a été persuadé qu’il était possible d’obtenir un modèle économique indépendant et un réel impact social et environnemental. Par exemple, sur Paris toutes les collectes se font en véhicules électriques et l’objectif dans les prochains mois est de faire la même chose à Nantes. Sur le site de Recyclivre, apparait le nombre de litres d’eau ainsi économisés, le nombre d’arbres sauvés et la somme totale reversée aux associations grâce aux ventes. Le fonctionnement interne de l’entreprise est également participatif, dans l’idée que la voix de chacun puisse être écoutée, voire validée par une réalisation si elle s’avère intéressante.
Coopération et complémentarité sur le territoire
Dès notre implantation nous avons rencontrés les associations locales et d’insertion : nous sommes complémentaires sur ce domaine d'action et non concurrentiels. Notre travail est de traiter de gros volumes de livres sur Internet puisque nous n’avons aucun point de vente physique. Nous cherchons à mailler le territoire Bretagne - Pays de Loire à travers des partenariats locaux de collecte, pour permettre de développer des ressources en récupérant ces volumes de livres tout en créant une synergie locale.
Mutualiser les informations
Points livres : Recylivre a mis au point une carte interactive qui permet à chacun, en fonction de son implantation sur le territoire, de connaître les lieux de dépôt au plus près de chez lui (ressourceries, associations). Recyclivre peut avoir des partenariats avec certains d’entre eux, mais ce n'est pas obligatoire. L’idée est d’accompagner le citoyen vers un mode de consommation différent pour encourager le réemploi.
Pour la Boîte à lire c’est le même principe : nous avons créé une base de données alimentée par tous ceux qui ont mis en place des boîtes à livre ou tout simplement par ceux qui ont connaissance de boîtes à livres près de chez eux.
La deuxième vie du livre. Le recyclage d'ouvrages en Pays de Loire
« On ne jette pas les livres ! » On entend souvent cette injonction. Certes. Mais alors, que faire de ces piles qui se sont…
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