Une nouvelle manière d’amener à la lecture des publics adultes jusque-là éloignés des livres

Publié le 17/12/2018

Entretien avec Catherine GIER, Chef du Bureau Développement de la lecture publique à la Bibliothèque départementale de la Sarthe (BDS).
Propos recueillis par Jean-Luc Jaunet.

 

Développer l’accès au livre pour les publics éloignés, quels que soient leur âge ou situation, c’est un des 4 axes du schéma départemental de la lecture publique en Sarthe. Est ainsi conforté le partenariat ancien entre la BDS et la Maison d’arrêt. Mais c’est la réflexion autour du « facile à lire » qui a resserré encore les liens entre la BDS et la Ligue de l’Enseignement des Pays de la Loire. 

En 2017, la BDS a en effet reçu deux demandes portant sur l’identification d’ouvrages « FàL ». L’une émanait d’Emmanuelle Morice, Responsable du Service régional Culture/Publics empêchés de la Ligue, qui voulait renouveler les ouvrages des Kiosques, dispositifs créés à son initiative. L’autre venait de la Médiathèque de Sablé, dont une bibliothécaire avait suivi une formation « FàL » à la BDS, qui souhaitait être accompagnée pour identifier des ressources et les valoriser auprès de nouveaux publics et qui s’équipa ensuite d’un Kiosque. Il y avait là l’opportunité d’étendre et coordonner une action de territoire, d’autant que l’ESAT de Sablé dispose également de deux Kiosques. 

La BDS poursuit donc un travail de sélection et de suivi dans ses collections et ses acquisitions. Les documents retenus sont proposés à un comité réunissant structures et acteurs engagés dans l’opération : BDS, Médiathèque de Sablé et Ligue de l’enseignement, mais aussi représentants des associations qui œuvrent auprès de personnes souffrant de divers handicaps ou en difficulté avec la langue française. Une grille de critères a été établie, inspirée de celle de Bibliopass, et y ajoutant des ouvrages à dominante graphique et visuelle. L’objectif est de retenir 100 documents par an et un projet de malles à prêter se dessine. Le mot-matière FàL a été créé, mais la réflexion se poursuit pour savoir si on mélange ces « FàL » aux autres collections. Ce qui est déjà manifeste, en revanche, c’est l’enrichissement entre professionnels pour susciter l’accès au livre des publics fragiles non-lecteurs.  

 

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