Le vendredi 11 mars dernier s’est tenue au Lieu Unique à Nantes une journée professionnelle dédiée à la traduction, proposée par Mobilis et co-organisée avec La Cité, Centre des Congrès de Nantes. Une quarantaine de personnes ont suivi l’ensemble des rencontres proposées tout au long de la journée : des traducteurs, mais aussi des étudiants, des bibliothécaires et des structures de promotion du livre.
La journée s’est ouverte sur le témoignage de deux traductrices, membres de l’ATLF (Association des Traducteurs Littéraires de France), Sylviane Lamoine et Paola Appelius, qui ont levé le voile sur les coulisses d’un métier souvent méconnu.
Le traducteur est pourtant bien un auteur comme les autres, dont le statut est tout aussi fragile et qui a donc intérêt lui aussi à varier sa palette d’activités afin de consolider sa professionnalisation. Et l’essence même de son travail minutieux sur le texte d’un auteur en fait un invité de choix, en bibliothèque, librairie ou lors d’un événement littéraire, pour parler d’un ouvrage en fin connaisseur de l’œuvre, et avec la valeur ajoutée de son point de vue décalé.
En début d’après-midi, les débats ont repris avec la découverte du travail de l’éditeur autour des œuvres traduites, dans le cas bien particulier de la bande dessinée.
Bérengère Orieux, éditrice et fondatrice des Éditions Ici Même, a longuement évoqué l’importance du choix du traducteur, le travail commun de l’éditeur et du traducteur, ainsi que les problématiques spécifiques liées à l’illustré. Où il a été question de différences culturelles et de choix de traduction, de contraintes techniques et d’adaptation des illustrations, et de l’importance d’un dialogue constant entre auteur, éditeur et traducteur.
Enfin, la journée s’est terminée avec l’entretien croisé de deux traducteurs littéraires, John Taylor, écrivain américain, traducteur et critique littéraire, et Nicola Denis, traductrice littéraire et auteure allemande. Chacun a déroulé le fil de sa carrière, riche en rencontres et expériences diverses. Ils ont évoqué ensemble, en lien avec leurs langues maternelles respectives, la difficulté de rendre les subtilités de chacune des langues travaillées, leurs relations avec les auteurs et les éditeurs, et le rôle de passeur du traducteur qui peut faire découvrir ou redécouvrir à l’éditeur des perles oubliées ou méconnues.
Retrouvez le compte-rendu de cette journée par l’une des traductrices participantes sur le blog Les Mots de Marguerite.
🚨 Culture en Crise 🚨
Journée professionnelle dédiée à la traduction / Festival Atlantide - 11 mars 2016
Publié le 25/04/2016