Épisode 1 : où l’on découvre les Sorinières, agréable commune du Sud de l’agglomération Nantaise, située à 40 petits kilomètres de l’Océan Atlantique.
5 000 ans avant notre ère, quelques membres hirsutes d’une tribu préhistorique érigent deux menhirs au coeur de la nature sauvage. La commune des Sorinières n’existe pas encore mais deux gros jalons sont posés, qui trônent aujourd’hui dans le quartier de la Haute Lande pour l’un, et aux Faulx pour l’autre.
Par la suite, une voie de circulation pré-romaine a vraisemblablement été tracée dans les environs, laissant supposer aux historiens un usage antique de cet axe. Ainsi au départ de Rezé, en passant par Montbert et Vieille Vigne puis en ralliant la célèbre voie Agrippa qui va de Sainte à Lyon, le voyageur finissait par arriver… à Rome. Les Sorinières auraient profité de ce faisceau routier très emprunté pour se développer, passant au fil des siècles de hameau à village puis de bourg à la commune que l’on connait.
En 1201, Constance, veuve de Geoffroy II, Duc de Bretagne, commande la construction de l’Abbaye de Villeneuve. Toute la noble clique des Ducs de Bretagne s’y fera enterrer jusqu’à la fin du XVe siècle. La Révolution et les Guerres de Vendée viennent secouer la région, qui verra tout de même naitre la commune des Sorinières en 1865.
En 2018, les Sorinières comptent un peu plus de 8 000 habitants et sa population ne cesse d’augmenter grâce à sa belle attractivité ; le lac de Grand Lieu est tout proche, la commune est pourvue en écoles, marché, espaces culturels, services consacrés aux seniors et équipements sportifs, sans oublier un précieux tissu associatif. Son ralliement à la ville de Nantes a été simplifiée depuis la création de la ligne C4, un Chronobus direct jusqu’au Sud de la métropole. De plus, grâce à ses 800 hectares d’espaces naturels, soit les 2/3 de la commune, les Sorinières se sont vues attribuer le qualificatif de « commune verte ». En bref, la ville est devenue un vrai petit joyau, trait d’union parfait entre ville et campagne.
Alors, alors ? Les habitants des Sorinières vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ? Et bien oui justement, tellement d’enfants que c’est la raison pour laquelle l’histoire ne fait que commencer. Et plus précisément, celle d’une petite bibliothèque municipale aux murs jaunes décorés de fresques colorées, située au 35 rue des Écoles. Une honnête petite bibliothèque, bien fournie, accueillante, dynamique mais… devenue trop petite pour accueillir tous les Soriniérois.es.
Prise dans le tourbillon des projets Cœur de Ville 2020 et Sanglerie, menés tambour battant par la Ville - associée pour l’occasion au cabinet d’architectes nantais L’Atelier du Lieu - cette petite bibliothèque pilotée par Damien Grelier est appelée à s’implanter dès 2022 au sein d’une médiathèque flambant neuve.
Après s’être exprimés en 2017 au sein d’un atelier citoyens mené autour de boites à idées évoquant la future médiathèque, les Soriniérois.es pourront découvrir très prochainement sa programmation et le projet de fonctionnement qui s’y rattachera ; mais il faudra attendre 2020 pour voir s’ériger la première pierre de l’édifice.
Évolution du projet, étapes clés, travaux ou encore réunions citoyennes : l’épopée de cette renaissance sera racontée au fil des épisodes, où l’on verra une petite chenille de bibliothèque se transformer peu à peu en un majestueux papillon – c’est beau !
À suivre
À lire : [BLOG] - L'écho du labo. Coulisses d'une médiathèque en chantier
(Re) Naissance d’une bibliothèque - Les Sorinières (44)
Découvrez la série d'articles de Claire Loup à propos de la renaissance de la bibliothèque des Sorinières ! Reportage sur les…
Lire la suite