Florence Pariente, agent de droits étrangers

Publié le 20/08/2020 par Élisabeth Sourdillat
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Depuis Nantes, Florence Pariente se charge de vendre à des éditeurs étrangers les droits de publication des titres des maisons d’édition qu’elle représente : elle est agent de droits étrangers.

Le métier qu'elle exerce est assez commercial, il s’agit avant tout de prospecter pour trouver acheteur. Ensuite elle mène négociations, rédaction du contrat et assure la bonne application des accords (paiement des droits, publication, fabrication dans le cas de co-éditions…). Tout ceci en anglais.

Les essentiels ? « Carnet d’adresses et compétences techniques »

C’est ce qu’elle a acquis pendant dix ans dans les services internalisés de cession de droits de grandes maisons. Arrivée là par un heureux hasard après une formation littéraire (master), elle était déterminée à travailler dans l’édition et à mêler « lettres, maths et langues étrangères ». Fraîchement indépendante, Florence Pariente se spécialise à présent dans la littérature jeunesse illustrée, agent de « tout petits éditeurs », peu représentés, pour lesquels elle atteste qu’il existe bel et bien un marché.

Bien connaître la ligne éditoriale et le catalogue de ses clients est la base pour « très bien sélectionner ce qu’on propose, et à qui », car les éditeurs sont sursollicités. Ensuite, son job consiste à cibler les éditeurs étrangers à démarcher. Elle doit en connaître partout, et trouver au sein des maisons le bon interlocuteur. Soit elle les connaît déjà (ce qui s’apprend sur le tas ; sinon le BIEF, Bureau international de l’édition française, donne des informations) soit elle « ouvre des pays ». Et pour cela, Florence demande des catalogues par mail, obtient des rendez-vous, se rend aux foires de Francfort, Bologne, Londres, ou bien contacte à distance les éditeurs étrangers. Elle repère des maisons qui ont acquis des droits pour des titres du même genre ou qui publient déjà des auteurs du même catalogue. Puis elle envoie des ouvrages choisis en argumentant ses propositions. Son travail consiste donc aussi à préparer les argumentaires en anglais.

Autre mission : la rédaction du contrat d’édition, en anticipant parfaitement l’application pratique des clauses commerciales (durée, tirage, royalties…), ce qui lui demande de disposer de notions juridiques simples et de bonnes bases en droits auteur. Le grand nombre d’éditeurs jeunesse créatifs et actifs la rend optimiste sur l’avenir, les petites structures n’ayant pas de personne dédiée pour les droits étrangers. « Il existe beaucoup de catalogues à représenter, originaux et de qualité. »


Formations

• Il n’existe pas de profils types. Les professionnels peuvent être diplômés d’un master de lettres, d’édition, de langues étrangères appliquées, de droit avec une spécialisation en propriété intellectuelle, d’écoles de commerce…

• Les formations professionnelles certifiantes de niveau 1 sont appréciées pour exercer le métier (ex. : master en littérature française, lettres modernes ; qualification spécifique au métier du livre ; master d’école de commerce pour le développement d’une ouverture internationale).