À la librairie Durance à Nantes, c’est Aurélie Triboulot qui a la charge du rayon Arts, après quelques années à la Littérature française. Dans cette grande structure, les libraires ont en effet des rayons attitrés.
Son quotidien s’organise autour de tâches plus ou moins visibles du public. Parmi les premières, l’accueil et le conseil aux clients, ou l’animation des rayons et des tables (exemple : ces petites notes avec l’avis du libraire). Il y a aussi les commandes clients concernant son rayon qui passent par le site Web ou le téléphone, une activité « en explosion », au point de créer des problèmes inédits, ainsi ce Noël, lorsque les stocks ne suivaient plus. Il s’agit donc de développer des réponses nouvelles : être « hyper réactif », pédagogue (expliquer pourquoi l’ouvrage est en rupture), décider qui prioriser, du client qui se déplace ou de celui qui a commandé en ligne… ?
Une « forme d’amitié », des liens forts se tissent souvent avec la clientèle, qui reste « attachée au libraire en tant que personne ». Toute la gestion des achats d’ouvrages pour son rayon reste invisible. Chaque libraire dispose de toute liberté pour gérer son fonds, à l’exception, chez Durance, de « l’office » (les titres qui viennent de sortir et que l’on va recevoir pour la première fois), dont un libraire se charge pour tous les rayons.
Aurélie fait le réassort des titres en stock mais assure aussi une veille documentaire pour commander des parutions qui collent à l’actualité de l’art (exemple les grandes expositions à Paris ou plus localement). Le « journal de ventes » est l’outil informatique qui enregistre toutes les transactions en temps réel. Il permet à Aurélie de suivre son rayon. Pour l'auto-édition et les très petits éditeurs qui se diffusent eux-mêmes, un suivi plus artisanal des ventes s'impose (réaliser une fiche de dépôt, créer un code-barres).
Libraire depuis l’obtention en 2007 d’un DUT Métiers du livre, elle insiste sur l’évolution de la formation des libraires, leur professionnalisation. Fini les autodidactes formés sur le tas car « il n’y a plus le temps », ils doivent être opérationnels dès la sortie de l’école. L’avenir du métier ne l’inquiète pas car le public reste attentif à ces supports (le livre reste le « cadeau refuge » à Noël) et l’édition est variée et dynamique.
Formations
CAP
• CAP Employé de vente spécialisé, option librairie-papeterie-presse – INFL Montreuil, Bordeaux, Toulouse
Bac •
• Brevet professionnel Libraire – INFL Montreuil
Bac+2 •
• DUT Information communication, option métiers du livre – IUT de La Roche-sur-Yon
• Titre RNCP Vendeur responsable en espaces culturels et multimédia – Afpam CFCL
Bac+3 •
• Licence Lettres modernes, spécialisation métiers du livre – Université de Nantes
• Licence Information communication, parcours libraire en apprentissage – UCO Laval
• Licence professionnelle Libraire – IUT de Bordeaux Montaigne
Bac+5 •
Formation continue et reconversion professionnelle
• Formations proposées par l'Institut national de formation à la librairie (INFL), Montreuil