FestivalsRemix ! FestivalsRemix ! Mais dans quel village gaulois était-on tombé ce jeudi 2 novembre ? Allait-on faire la rencontre d’Abraracourcix, de Tragicomix, de Cetautomatix et des autres ? Peut-être le barde Assurancetourix s’était-il assuré les services d’un collègue, Festivalremix, pour l’organisation de festivités ?
Non ! Rien de tout cela ! D’ailleurs Mobilix… euh ! Mobilis… n’avait pas prévu de sanglier rôti pour le déjeuner ! Et pas de druide chenu non plus pour guider la petite tribu d’irréductibles défenseurs du livre et de la lecture venus là pour faire fête aux auteurs et aux lecteurs. A la place, François Ruaud, dynamique et souriant, avec une parole claire et ouverte, claire et ouverte comme la salle qui nous accueille, avec sa terrasse suspendue entre ville et ciel.
Dedans, sur les tables, bien rangé, en attente, tout un attirail d’enfance : feuilles de couleurs, post-it, planches de pictos, d’icônes, briques de lego, pâte à sable, figurines playmobil, colle, ciseaux, crayons, feutres, etc. Ambiance de classe Montessori, de maternelle californienne ! De quoi mettre tous les esprits au beau fixe, une météo mentale idéale pour réchauffer les neurones.
Et puis la première échappée belle proposée par François aux deux demi-groupes : que vous suggère le mot festival ? Post-it partout, post-it sur le tableau blanc, post-it sur la grande vitre coulissante de l’autre côté, mots-papillons cherchant la lumière. Et, à l’arrivée, tout un nuancier verbal, bien plus riche et subtil qu’une cinquantaine de gris : gourmandise, fête, blabla, partage, ennui, gratuit, ouverture, etc.
Étape plus difficile : répartis en 4 ateliers de 5 participants, il faut formuler 3 idées de festival idéal. Une fois les premières idées jetées, comme pour jouer au cadavre exquis on passe à son voisin. A lui de prolonger, enrichir, compléter. On s’arrête en bout de chaîne. Plaisir de vaguer parmi les mots et les idées des autres !
C’est maintenant le moment de la sélection, comme dans les concours de miss : trois fiches-idées à retenir dans chaque groupe. Les douze heureuses élues défilent devant l’ensemble des participants. On voit déjà que certaines ont plus de prestance que d’autres, sont plus assurées dans leur démarche, attirent davantage les regards. Applaudissements nourris pour toutes.
Arrive enfin pour les quatre groupes le délicat travail d’orpaillage. Le passage au tamis des idées précédentes pour ne garder dans la batée que la plus belle, l’idée-pépite qui va être l’objet des derniers soins.
C’est elle qu’on va habiller, mettre en scène, présenter dans un décor dessiné ou maquetté en trois dimensions, de papier, de carton, de couleurs, de collages, de pâte à sable, de… et de…, peuplé de figurines-jouets, de petits personnages de toutes formes. Cela tient de la crèche provençale traditionnelle, du décor de circuit de train électrique, du diorama, de la vitrine de Noël, du carton de jeu de l’oie à l’ancienne, des vieilles tentures déroulant des voyages aventureux, de la maison de poupée. C’est foufou, baroque, naïf et malin, drôle et suggestif, comme les présentations qui en sont faites. Et devant ces quatre rêves de festival : « En roue livre », « Un lieu + un support = un concept unique », « 24h », « Le lab, la cuisine du livre », on se dit que la rencontre public-auteurs autour des livres n’a pas fini de s’inventer, qu’elle peut vraiment être, comme cette journée de FestivalsRemix , et même sans sanglier à la broche, un moment de plaisir partagé. Il est vrai que François et ses co-animateurs, - merci Sandra ! -, nous ont bien aidés à remixer !
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