Les Éditions Lidu, fondées en 2011, pourraient rendre enfin le passage en caisse agréable.
Cette jeune maison nantaise (qui d’entrée propose de créer des "livres pour les rêveurs") a cette particularité d’imprimer des récits graphiques sur un véritable ticket de caisse (un petit logiciel maison permettant de détourner son usage originel). Ticket de largeur identique (80 millimètres) mais qui, selon les ouvrages, peut aller jusqu’à cinq mètres de long (et qui techniquement pourrait s’étendre sur 50 mètres maximum).
Ce concept, Ludmila & Sylvain Favardin, l’ont imaginé d’abord en République Tchèque (dont est originaire cette première), puis développé à Bruxelles et importé depuis peu à Nantes. Pourquoi ?
« Parce que le livre ce n’est pas seulement la lecture mais aussi l’objet en lui-même. »
À ce jour, 6 artistes/auteurs principalement européens (Portugal, Angleterre, République Tchèque, Allemagne, Afrique du Sud) ont joué le jeu de ce support original qui demande une vraie adaptation de leurs univers. Un objet mi-pragmatique mi-expérimental dont la narration n’est pas sans rappeler celle de la pellicule de cinéma ou des flipbooks.
Il y a dans ces pocket books des Éditions Lidu cette petite magie (interagir sur le rythme, le déroulé de l’histoire) et ce petit challenge à chaque lecture (il faut le dérouler et le « rembobiner » à chaque fois). Un nouveau petit plaisir à mettre en accès libre dans toutes les bibliothèques ? Ça pourrait être drôle.
B&W Pocket Comic Book, impression en thermographie, noir et blanc, 4,80 euros.
(Ci-dessous, diaporamas fixes et animé pour découvrir Lidu).