Vers les confins du monde, récits d’explorations
À l’origine, une série de photographies : celles retrouvées, trente ans après la disparition de l’expédition Andrée, partie en ballon et échouée sur la banquise. Elles sont un récit et une mise en scène, une manière de tenter un partage impossible. Elles posent la question de la représentation du voyage, question dont se sont abondamment saisis les artistes contemporains.
Le voyage, surtout quand il est lointain, extrême, possède sa propre temporalité (ses temps forts, ses échecs, ses moments de flottement). Pour le rapporter il faut le transformer en récit, qui finit par se substituer au voyage : tout voyageur scénarise ses aventures.
Cette exposition explore le décalage entre le voyage et la manière de le rendre visible, donc de le transformer, de le falsifier. Elle confronte œuvres de plasticiens et textes d’auteurs contemporains, créant des rapprochements, des récits hybrides. Elle met en lumière la manière dont les mythes créés autour du voyage en suscitent sans cesse de nouveaux, s’adaptent aux nouvelles façons d’arpenter le monde et comment les artistes, les auteurs, de plus en plus confrontés à l’impossibilité d’une exploration réelle, à la disparition des terres vierges, inventent pour le voyage de nouvelles formes de récits.
Au Musée municipal et Cyel
Entrée libre.