Charif Majdalani, né en 1960 à Beyrouth, au Liban, a fait ses études supérieures en France, pendant la guerre civile libanaise. Il a été un des collaborateurs de la revue "L’Orient-Express" dirigée par le journaliste assassiné Samir Kassir. Il est actuellement chef du département de Lettres françaises de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth et avoue un goût prononcé pour le baroque et le métissage des cultures. Les cinq premiers romans de Charif Majdalani - dont "Villa des femmes" ou encore "Caravansérail" - sont édités par les éditions du Seuil, "L'Empereur à pied" est son sixième. Il viendra à la librairie Coiffard pour nous en parler, interrogé par Henri Copin, membre de l'Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.
Dans son livre, qui se place au milieu du XIXe siècle, un homme apparaît avec ses fils dans les montagnes du Liban. Il s’appelle Khanjar Jbeili, mais on le surnommera vite l’Empereur à pied. Il est venu pour fonder un domaine et forger sa propre légende. Sa filiation ne tarde pas à devenir l’une des plus illustres de la région. Mais cette prospérité a un prix. L'Empereur a, de son vivant, imposé une règle à tous ses descendants : un seul par génération sera autorisé à se marier et à avoir des enfants ; ses frères et sœurs, s’il en a, seront simplement appelés à l’assister dans la gestion des biens incalculables et sacrés du clan Jbeili. Serment, ou malédiction ? Du début du XXe siècle à nos jours, les descendants successifs auront à choisir entre libre-arbitre et respect de l’interdit.