Après "C'est dimanche et je n'y suis pour rien", et "Une femme au téléphone", Carole Fives réitère avec un roman au titre à rallonge pour nous "Tenir jusqu'à l'aube". Un beau pari qu'elle tient une troisième fois dans la collection L'arbalète de Gallimard. Carole Fives est aussi plasticienne, voyage continuellement entre l'art et la littérature. Elle a écrit "Camille Claudel, la vie jeune" (Éditions Invenit), "Que nos vies aient l’air d’un film parfait" (Le Passage, 2012/ Points), "Quand nous serons heureux" (Le Passage, 2010/Points), "Ça nous apprendra à naître dans le Nord" avec Amandine Dhée (La Contre Allée, 2011), "Il vaut mieux ici qu’en face" avec Carl Norac après une résidence itinérante dans le Nord Pas-de-Calais (2011).
À propos de son nouveau roman :
« Et l'enfant ? / Il dort, il dort. / Que peut-il faire d'autre ? »
Une jeune mère célibataire s'occupe de son fils de deux ans. Du matin au soir, sans crèche, sans famille à proximité, sans budget pour une baby-sitter, ils vivent une relation fusionnelle. Pour échapper à l'étouffement, la mère s'autorise à fuguer certaines nuits. À quelques mètres de l'appartement d'abord, puis toujours un peu plus loin, toujours un peu plus tard, à la poursuite d'un semblant de légèreté.
Comme la chèvre de Monsieur Seguin, elle tire sur la corde, mais pour combien de temps encore ?
On retrouve, dans ce nouveau livre, l'écriture vive et le regard aiguisé de Carole Fives, fine portraitiste de la famille contemporaine.