Écrivain, photographe, éditeur, Denis Roche (1937-2015) laisse une œuvre protéiforme et indispensable, fougueuse et nécessaire car elle ne cesse d’interroger les formes et de sonder les cœurs, elle est irrévérencieuse vis-à-vis de la norme et des institutions, inclassable, vibrante, profondément émouvante. Trois parutions fin 2019 au Seuil dans la collection Fiction & Cie qu’il a créée le remettent en lumière : des poèmes, un essai et une biographie écrite par Jean-Marie Gleize.
Écrivain et fondateur de la revue Nioques, Jean-Marie Gleize défend et contribue à une poésie radicale, réaliste et objective plus soucieuse de sa vitalité que des formes communes. Pour l’auteur de Tarnac, un acte préparatoire (Seuil, 2011), la poésie est sans définition, elle doit être sans cesse dans l’invention et maintenue dans son état « critique ». Admirateur de Francis Ponge, à qui il a consacré plusieurs études, il s’attèle dans Denis Roche, éloge de la véhémence (Seuil, 2019), à un portrait de celui qu’il appréciait pour son érudition désinvolte et sa capacité à créer des formes à travers le poème ou la photographie.
Lectures par Emerick Guezou, comédien et entretien animé par Alain Girard-Daudon