La soirée associe un poète et un essayiste, préoccupés par les questions d’écopoétique pour interroger les relations entre la nature et la parole poétique.
Jean-Claude Pinson est né en 1947. Bien qu’il ne préfère pas se voir accoler l’étiquette de philosophe et poète, les livres qu’il écrit se partagent entre ces deux disciplines, l’une pour tenter de transformer le monde, l’autre pour essayer de changer la vie. Il se demande : la poésie peut-elle apporter une autre intensité à l’existence ? A-t-elle une vertu écopoétique ? C’est notamment sur cette dernière question qu’il revient dans son récent essai Pastoral, de la poésie comme écologie (Champ Vallon, 2020) où il met à jour les tensions et les liens entre nature et poésie. La poésie, si elle est intimement connectée et concernée par l’avenir écologique, doit s’interroger sur sa place à donner pour proposer de nouveaux moyens d’habiter la Terre.
Née en 1976, Aurélie Foglia est poète, peintre et maître de conférences à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle. Dans ses textes très courts et séparés de beaucoup de silence, elle fait entendre le bruit complexe du monde, de l’humanité (Gens de peine, NOUS, 2014) ; interroge la création féminine, la peinture, le deuil (Comment dépeindre, José Corti, 2020). Dans Grand-Monde (José Corti, 2018), elle aborde la question essentielle et fragile du rapport des arbres à l’Histoire. La relation entre l’humain et le végétal est évoquée d’une façon intime et interroge les différentes manières d’être vivant.