Annick Walachniewicz est artiste plasticienne, scénographe et romancière belge, d’origine polonaise. Elle aime glaner dans les marges les petits riens de l’existence, avec des photos ou des mots.
Née d’un père réfugié polonais déporté durant la Seconde Guerre mondiale, Annick Walachniewicz passe les premières années de sa vie dans l’ignorance de ce secret. La déportation de son père, elle ne l’apprend que douze ans après la mort de celui-ci. Déboussolée, elle commet vingt pages illisibles, maladroites, dans une sorte de transe, puis se met à lire des ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale et les camps. Elle l’ignore encore à l’époque, mais ce travail d’exploration du souvenir, d’organisation de la mémoire va l’occuper plusieurs années… et donner lieu à la publication en 2018 de son premier roman, Il ne portait pas de chandail (L’arbre à paroles) pour lequel elle est invitée en 2019 au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines.
La résidence d’écriture en Mayenne offre à l’écrivain invité un espace de travail favorable à la création et à l’écriture d’un prochain roman, et aux mayennais des temps de rencontre et d’animation avec l’écrivain.
« Une résidence à Laval représente pour moi l'opportunité de mener à bien un projet en cours, écrire mon deuxième roman "Pavel ou la femme debout". Cette résidence me permettra de décanter la matière accumulée, de l'ordonner, d'établir une structure, de tailler des costumes à mes personnages.
Parallèlement il y aura la découverte d'un territoire, de ses habitants, le nouage de liens et les retrouvailles avec les personnes rencontrées lors du festival en 2019. Un réel dépaysement pour stimuler doublement l'inspiration, respirer et imaginer. J'y mènerai aussi des ateliers "Marche et écriture" avec les participant(e)s. Mon goût pour la nature, l'observation silencieuse et la lecture constitueront une forme d'apprentissage à lire le paysage comme on se plonge dans un livre.
En clôture de mon séjour je participerai avec bonheur au festival 2022, sans compter le plaisir de regarder couler la Mayenne, ce pli de terre et d'eau qui ancre la ville de Laval. » Annick Walachniewicz