Victoria Bazurto, colombienne d’origine et nantaise d’adoption, spécialiste de linguistique et de littérature de langue espagnole, nous éclaire.
L’interprète, adrénaline et présence physique, travaille dans l’immédiateté de la rencontre avec l’auteur traduit. Il « interprète » car, dans cet exercice de restitution à chaud d’un discours, sauf à travailler pour un auteur capable de se limiter à des phrases courtes et concrètes, on ne peut pas tout restituer, écartant parfois le mot à mot pour un exercice de synthèse, pour restituer un cheminement de pensée, les grandes idées.
Le traducteur doit faire preuve d’une rigueur absolue dans sa restitution du texte. La temporalité de l’exercice n’est pas la même, ni l’engagement physique. Travailleur solitaire, il est lui aussi fortement en lien avec l’auteur, mais différemment, entretenant une proximité à l’œuvre par ses questions sur l’œuvre traduite et sa connaissance du travail de l’auteur.
(É)changer
Travailler avec l’ailleurs anime les gens du livre des Pays de la Loire. C’est parfois leur raison d’être. Il s’agit tout…
Lire la suite